Sur un banc mouillé au bois pourri,Sur un béton froid d’hiver glacé,Sur un toit de vieilles tuiles casséesDans un coin désert de rues d’une ville d’ailleursDans un champ en friche aux herbes sans saveurIl n’y a pas que l’oubliIl n’y a pas que le temps passé,Le passé décomposéLaissant dans ce futile présentMal conjugués quelques lourds instants.En prenant au creux de la mainComme on recueille un peu d’eauChaque seconde de ces fardeauxOn voit le non temps d’un espaceOn récolte jusqu’à l’horizon secretQuelques grains de vie germés. Le petit prince a dit :On ne voit bien qu’avec le cœurL’essentiel est invisible pour les yeux. Même si trop encore sont renardsFuretant autour des poulaillers,Il ne sera jamais trop tard,Pour entrevoir le Berger. Le petit prince est partiIl a disparu entre les lignesAprès un point final.Le bouquin est poussièreMeublant l’étagère.Même si trop encore N’y voient que poésieChinant dans les bibliothèquesPoussiéreusesLe littéraire affectéPour des salons idiotsIl ne sera jamais trop tardPour en découvrir le BeauQui orne la Vérité. Sur un banc mouillé au bois pourriL’homme au pardessus lourd d’eauDessine avec un bout de crayonSur un carnet à spiralesUn, puis deux, puis trois moutons. Sur un banc mouillé au bois pourriL’homme au pardessus lourd d’eauEcrit avec un bout de crayonSur un carnet à spiralesDes secrets de PrésenceQu’il a connus,Depuis longtemps il n’en a plusMais son sourire est connivenceEt il se lève et frappe des piedsLe béton froid et mouilléIl danse la cabrioleIl danse sa vie folleEt part ainsi en dansantJusqu’au champ en jachèrePour y semer des êtres fiersDe vouloir être Berger.
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
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