Sors !
Sais-tu que la Grandeur
Ne passe pas par l’envie
Mais surtout par le cœur
Et même aussi l’oubli ?
Sais-tu que la vraie réalité
Tu ne peux l’aborder
Qu’en lâchant la tienne
Lourde de vaines causes
Et stupides déraisons ?
Cette réalité-béton
Où l’acier lui fait face
Laissant ici et là des traces
Sur l’Arbre calciné !
Il faut appuyer la tête
Dans l’horreur des jours
Afin que le serpent
Sorte de la boue
Et quitte loin devant
Allant jusqu’au Néant
Et laisser l’Homme debout.
Même dans la plus petite fêlure
La Vie glisse son oui
Et le Souffle-engrais murmure
Et la Terre sourit.
Et l’artiste ne quitte pas son atelier
Il est dans un Astral
Aux mille et un secrets
Dont seuls quelques-uns
Feront l’œuvre achevée.
Sais-tu que le soutien
S’installe toujours en ceux
Qui frétillent de leur âme
Ayant découvert la flamme
Dont ils ont besoin ?
Sais-tu que le mot : Viens !
N’est pas un ordre
Dans ces désordres
Mais un besoin
Dont tu vis la réalité
Dans la fange de tes non-sens
Et fleurant la Pure Essence
De toute Vérité.