Ruelle des Oubliés
Les années leur ont courbé le dos,
Ils se tiennent par la main
Avancent à petits pas
Marche charmée d’un silence
Tout s’écrit par leur Présence
Longue histoire…
Et pourtant si petit grain
D’éternité.
Leur trésor est dans cet écrin
Au creux des mains tenues
Qui ont tant façonné,
Seul trésor du verbe aimer.
Derrière eux pas de château
Ni de manoir
A l’écu héraldiqué,
Seul ce chemin d’histoire
Où ont été semées
Des larmes de détresse
Et aussi des joies d’étés.
Les devoirs de mémoire
Ils n’en ont que faire
Ils n’ont fait que graver l’espoir
Ils en recueilleront la lumière.
Et quand l’un des deux
Se retrouvera seul,
Il ira, le temps d’envie,
Jeter en l’air
A tous les firmaments,
Sa joie non contenue
Pour le ressenti
Dans son for intérieur
De l’autre qui de là-haut
Lui sourit
Et lui fait le bonheur
De l’aimer pour la Vie.
M.L.