Ondées
Météo canapéenne,
Carreaux giflés de pluie,
Le vent se démène,
Les mésanges à l’abri
Eclaircie soudaine
Langue de ciel bleu
Mais les nuées se déchaînent
Blancs gris en camaïeu
A la télé les polars
Déroulent leur stupidité
Nous sommes les taulards
Enchainés au canapé.
J’irai tout à l’heure
A l’instant de l’accalmie
Avant que le jour se meure
Marcher sur les pavés de pluie
Chercher ici et là dans la foule
Quelque sourire, éclat de gaîté
D’une jeunesse qui déroule
L’insouciante légèreté.
Le soir je bannis les infos
Elles ne sont qu’un crevoir
Pour assommer les sots
Qui remplissent leur mémoire
De mensonges et de fardeaux.
Ne m’oublie pas petite aurore
Parée de lumières et de brume
Avec toi mon cœur est cet or
Pour mon âme qui s’assume
Ne m’oublie pas crépuscule
A l’heure tranquille et belle
Où se noient tout le ridicule
Des hommes trop rationnels
Mes songes se bousculent encor
Entre le Styx et les firmaments
Voyages intermittents
Entre l’ombre et ce trésor
Qu’est la conquête de l’instant.
M.L.