Ode aux prophètes

Ode aux prophètes

 

 

C’est en ouvrant la porte,

Qui d’ailleurs n’est jamais fermée,

La clé est en Soi,

La porte est en Loi,

Le dormant est éveillé,

Que l’on admire l’horizon

Qui s’étire,

Comme un long sourire

Embrasé d’un rouge baiser.

Avec la nuit qui se retire,

Les fées traînent leurs robes,

Lambeaux de brumes.

Des guirlandes d’oiseaux éparpillés

De ramages accrochés aux couverts,

Tout ici est vibrant hommage

A cette vie du verbe Aimer.

 

Pourtant, à longueur de temps,

Les harangueurs de vent

Font courber les échines,

Les dos sont fouettés,

Les dos sont brisés

Par des ricanements.

 

Une pièce d’argent

Sur un grand drap noir,

Eclats de poussières,

Eclats de lumières,

Le Mystère est profond,

Il est un clin d’œil,

Il faut le vouloir.

 

Les devoirs de mémoire

Flottent dans les sillons

Gorgés de sang.

 

Les devoirs de Semoir

Sont dans vos mains,

Mes Enfants.

Il faut cesser de croire

A la réalité

Des dominants.

 

 

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