Océan
La Terre,
Ce beau vaisseau céleste
Pillé par son propre équipage !
Dans l’océan des firmaments,
Gaïa vit la haine, vit la rage
Les guides et les pouvoirs
Ordonnent l’assaut
Sur la hune un guetteur
A l’affût de trésors
A garder à fond de cale
Là où les peuples courbent le dos,
Les galériens rament, rament
Chantant à tue-tête :
Croissance ! Croissance !
Encouragés par un garde-chiourme
Politicien,
Les médias-scribes obéissants
Servent le thé aux capitaines
Tout en jouant avec les chaînes
Dans leurs journaux de manants.
Pourtant !
Pourtant
Le foisonnement des Mondes
Où l’amour-lumière abonde
Est sans cesse plus rayonnant.
Mais ici sur ce vaisseau
A la limite de l’épave
Et que l’ignorance aggrave
On colmate les trous béants.
Pourtant !
Pourtant
Plus ce vaisseau-ecchymose
Est sanguinolent
De harangues et de hurlements
Plus le Silence de la Rose
Se fait Présent.
Ils ne choient que les épines !
Ceux qui descendent du singe
Alors que ceux descendant du Signe
Recueillent son rayonnement.
L’ignorance se fait fléau
Non celui qui battait le blé
Mais celui qui pèse sur le dos
Des soumis et résignés
Pourtant !
Pourtant
Le Savoir et la Co-Naissance
Sont accès-cibles
Aux pèlerins volontaires
Qui, heureux sur cette Terre
Préparent le Monde suivant.
Michel Labeaume