Le Vaccin.
Bien avant d’être citoyen,
Je suis Terrien,
Je suis Humain
D’une Humanité.
Citoyen, c’est obéir
Et c’est voter
Être Humain,
C’est sourire et partager.
7 milliards de passagers
Sur un navire de toute beauté.
7 milliards de frères et sœurs
Malmenés par des dominants,
Des hommes pirates,
Naufrageurs imbéciles
Qui pourrissent la coque
De ce vaisseau céleste
Alors qu’ils sont eux aussi
Des passagers,
Des voyageurs
Sur un océan de firmaments,
En quête d’eux—mêmes
Mais la plupart l’ignorent
Alors ils se dévorent
Et la souffrance
Dans toute son outrance
Se fait banalité.
Parlez – leur de haine
Et de colères
Ils vont discuter.
Parlez-leur d’Amour
Ils vont ironiser.
Rejeter,
Montrer du doigt
Ce gigolo parlant d’amour
Alors que tout autour
Il y a des fusils chargés.
L’homme est dans sa cage
Fauve parmi les fauves,
Le dompteur est son ego
Sous le chapiteau
Il fait son numéro
Qu’il nomme réalité.
Mais rien n’arrêtera
Le Chant du Silence
Son omniprésence
Jusque dans les profondeurs,
Les abymes
Des désespérés.
Jusque dans le regard de l’enfant
Vers sa mère qui l’allaite
Jusque dans les larmes des guerriers
Venant de réaliser
L’absurdité
Qu’ils ont nourrie
Rien n’arrête le Chant du Silence
Il est aussi bien rivière
Aux berges immaculées
Aux eaux frivoles
Dansant dans les rochers,
Aux berges attirantes
Amenant à s’y arrêter.
Laisser sa barque,
Débarquer,
Oublier,
Ne pas se retourner,
Et sourire,
Et accepter la main
De cet inconnu
Venu nous aider.
Ce Chant du Silence
Est un mystère dévoilé.
Dévoilé à celles et ceux
Ayant abandonné
Les directives de l’ego
Surdimensionné
Qui les poussait
Insidieusement
Vers les récifs, vers les brisants.
Il est temps ! Il est temps !
De nous donner la main,
Et d’aller en chantant
Refrains et ritournelles
Jusque sur le perron des prétoires
Museler les crématoires,
Et les réquisitoires,
Et offrir à tout ce beau monde
A la verve féconde,
Le La du Renouveau.
Même l’orgueil
Dont vous vous êtes affublés
Dur comme la pierre,
Solide comme l’acier,
Mesdames et messieurs les puissants,
Même l’orgueil
Passant dans ce Silence
Sera résorbé.
Et la ronde se multipliera,
La danse des danses
Autour de feux de joie.
Je me retourne un instant
Et j’en vois quelques-uns
Tordus de douleurs
Ayant refusé le chemin.
Ils ont en eux
Depuis la nuit des Temps
Ce merveilleux vaccin.
M.L.