Le Mandala

 

Le Mandala

 

 
Le regard de pluie
Est jeté dans l’au-delà,
Langueurs de brumes
Etirées,
Gestes figés
Dans l’en-deçà.
 
Et là
 
Où es-tu enfant assassiné ?
Ton âme est libérée
De leurs ego,
De tes tourments.
 
Et là
 
La craie est crainte
Par l’enfant
Ce cancre est cri
D’un noir tableau
Papiers brûlés
Crayon cassé !
L’enfant doit-il être ce grain
Immergé dans l’incohérence
Ou bien germe de Vie
Pour la Co-Naissance ?
 
Et là
 
L’ego courbé sous la pluie
Le visage fermé
Le regard miroir
L’ego plus rien ne bâtit
Il est en déroute.
 
Et là
 
Les violons de l’Histoire
Jouent le grand requiem
Guerres et mémoires
Et le marbre
Et le sang
Et des gerbes aux monuments
Les violons de l’Histoire
Grincent dedans.
 
Et là
 
La colombe ne sait pas
Le chasseur
Le chasseur ne sait pas
L’éternité.
 
Et là
 
Ils fusionnent leurs noirceurs
Ces lourds dominants
Ou bien perdus
Dans la course vaine du temps.
 
Et là
 
Il restera pourtant toujours
Un coin de béton plus faible
Par où viendra la force des racines.
Si les jardins n’ont que soucis
Et pesantes pensées
Il faut freiner les impatients
Ils ont l’engrais
Ils ont l’ivresse
Et veulent tout envahir
Jusqu’à l’ivraie de la détresse.
D’aucuns sont en friche
Incapables de s’ouvrir
Corolles fermées
Par l’aigreur et la rancœur
Mais tout au fond de leur cœur
Un germe de oui.
 
Et là
 
Le Nouveau Monde ne vient pas :
Il est !
 
 
Et là
 
Sur un bout de trottoir
L’enfant sourire
Jette sa destinée
Son regard de pureté
Scrute  l’horizon,
Il fait de son cœur
Un joli cerceau
Le décroche de son âme
Et le roule sans condition.
Et là
 
Tout est inscrit dans le livre
Qui s’ouvre aux pages
Et sont serviteurs de ce royaume
Ceux qui ont ouvert les cages
Afin que s’échappe la Liberté
N’ayez peur des quelques larmes
Ou milliers de pleurs,
Tous ne seront que de joie
Car encore faut-il toutefois
Etre grand pour s’en abreuver.
Même le mot bonheur
N’est plus à étudier
Jetez le par l’affreux naître
Vous l’êtes bien incarné
 
Et là
 
L’artiste prend ses outils
Et ses couleurs
Et avec toute la palette
De son cœur
Il ouvrage l’harmonie.
 
Prenez ce tableau
Il va se dessiner seul
Au fond de vos yeux
Et quand vous croiserez
La détresse,
Il va y inscrire un sourire
Aussi beau que mille dieux.

 

02.11.2013

 

 

M.L.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam