Au soir de nos deux vies,Quand la brume des souvenirsVa venir envelopper les instants,Les rires et les joies,Les pleurs et les drames,Les cœurs battants,Les destins et les cheminsDivers et escarpésJe te tiendrai la main.Ou peut-être sera-ce toiQui prendra la mienneEt qui ainsi, ne tremblera plus.J’aurai sur mon visageLes rides imbibéesSillons d’existenceMarquant tout semé.Et l’envol des noirs corbeauxAux ailes glacéesAu-dessus de la blancheurDe nos têtes immobilesMe fera sourire.Ils ne connaissent pas l’horizon.Et la jeunesse derrière nousChamaillant ses désirs,Bâtissant des avenirsA grands renforts d’espérancesMais aussi de guerres et souffrancesMe fera sourire.Ils ne connaissent pas l’horizon.Et les cartésiens au crâne blindéEnfermés dans leur réalitéPrêchant le non et les ombresMême s’ils sont en nombreMe font sourire.Ils ne connaissent pas l’horizon.Qui de moi ou de toiAura l’honneur de franchir le seuilDe l’Arche dévoiléeAvant l’autre ?Ta main serrera toujours très fort la mienne.J’oserai à peine te regarder.Au crépuscule de l’existenceIl y a des fleurs fanéesIl y a des fleurs coupéesMais ce sera toujoursPour préparer l’autre vaseDe lumièreDans lequel déjàTout est graineEt tout est semé.A présent je te vois dormirMa douceMon âme n’est point lasseC’est mon corps qui l’est.Mon cœur est un peu lourdTon silence et ton sommeilM’aident à le porter.Le rideau de la fenêtreEst tellement jauniLa brume au dehorsN’appelle pas à l’ennuiMais à te murmurer mes rêvesJamais endormis.Dors ma mieJ’ai sur l’âme poséeTout un panel de silencesA dévoilerEt m’en vais en ta présenceLes cueillir et les aimer.Ils connaissent l’Horizon.
M.L.
Date de dernière mise à jour : 02/07/2021
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