La pie, le corbeau et l'écureuil

La pie, le corbeau et l’écureuil

Dis-moi mon petit,

Murmure la pie

N’as-tu pas l’impression

Fugace

Que tu es en danger

A croquer un si beau fruit

Alors que je suis affamée ?

Il n’est pas suffisant

D’être vorace

Répond en mâchouillant

L’écureuil serein,

Il faut avoir l’agilité,

Ce que vous n’avez point

Mon fruit je l’aurai croqué

Bien avant que vous n’osiez

Venir me surprendre

Quitte à vous méprendre

Madame la pie !

Croasse le corbeau

Autant vous dire

Que ce petit lascar

J’en ai fait mon ami

Prenez garde alors si l’envie

Vous pousse à l’agresser

Je serai intraitable.

La pie préfère rester prudente

Aussi d’une hypocrisie soudaine

Elle s’adresse penaudement

Aux deux compères

En les saluant bien bas

Et s’envole un peu vexée

Le corbeau s’adresse à son ami :

Alors Usain Bolt des houppiers

Allons derechef voir si Sylvia

A encore dans sa besace

De quoi nous contenter

  

Et les voilà filant

Chacun de son côté

Tout en gardant un œil

Sur Sylvia aux écureuils

Qui tente avec force entêtement

De fixer dans sa boîte

Quelque roitelet voletant

Bien trop rapide cependant

Mais Diantre il ne sera pas dit

Que l’échec est un destin

Quand chaque jour,

Chaque matin,

Elle se lève aux aurores

Pour nous offrir le succès

De ses acharnements.

M.L.

 

La pie, le  corbeau et l'écureuil

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