la Greffe

 

 

               

La Greffe

 

Zèle déployé par le Signe

Au bord de l’Etant,

L’écharpe de brumes

L’enivre de son long ruban.

Pourtant,

Le Verbe immuable

Et lumineux

Dans le creux de la main

Où puisé dans le Silence

Est autant Présence

Qu’une Aurore dans les yeux.

Mais aussi dans les cris

Des souffrances,

Les larmes perdues

Au milieu des fracas,

Et jusque dans l’écrin de la conscience

Des pouvoirs corrompus

Comme un Enfant à naître

Secoue son mal-être

Et veut vibrer du Vivant.

Ici et là, les murs de haine

Elèvent des cathédrales-prisons !

Où sont les détenus

Quand les geôliers s’enchaînent

A leurs basses raisons ?

Et toujours le Souffle-Silence

S’insuffle délicat

Dans toutes les consciences

Ayant ouvert leur Maison.

Un pétale est le cœur

Et l’autre l’âme

Et toutes s’enflamment,

Corolle de lumière,

Le temps de la Moisson.

Chut, dit le Silence

C’est en marchant pas à pas

Que l’on va plus loin

Et avec la patience

Le pèlerin a son bâton.

 

Je suis la Rose

Germée de l’Aube-Epines.

 

M.L. 3 et 4 juin 2016

 

Date de dernière mise à jour : 04/06/2016

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