L’enfant prodigue
Et ses petits cailloux blancs
C’est en marchant sous la lune
A l’ombre des ombres
Des branches nues
Des arbres tordus
Des chuchotements inconnus
Que j’ai ramassé le petit caillou blanc.
C’est à l’ombre de la nuit
De la présence presque silencieuse
Des géants
Soufflant à peine
Soufflant un peu
Des bribes d’histoires
Que j’ai ramassé le petit caillou blanc.
C’est à l’ombre des masures
Abandonnées,
Des silhouettes fuyant
Ma présence
Des oiseaux de nuit
Ululant
Ces incohérences
Et ces mystères
Et ces légendes
Que j’ai ramassé le petit caillou blanc.
A l’orée enfin dévoilée
Offrant à ce clair de lune
Des prairies de blés endormis
J’ai trouvé l’enfant
Pleurant
Et l’ai ramené chez Toi.
En retraversant la forêt
Avec ce petit
Nos deux mains unies
Dans un amour flamboyant,
Plus de mystères,
De présences inconnues,
D’arbres tordus
De chuchotements
Mais la lumière devant nos pas
Coulant comme une source nouvelle
Et le sourire du petit
Se faisant éclat de rire,
Faisant fuir les ombres
Et cueillant dans les frondaisons
Le merveilleux chatoiement
D’une Aube étincelle
Pour allumer dans le cœur des enfants
Le grand feu du Vivant.
C’est en marchant sous la lune
Que j’ai écrit ce rêve
Ce rêve de géant.
M.L.