Eboueurs

Eboueurs.

 

 

Zeus sera secoué d’éclats de rire

Les larmes de joie

Trempant sa cape d’or

En bas les grecs éberlués

Sortiront de chez eux

Se regardant dans les yeux

Et puis  se prendront la main

En avançant vers la Mer.

 

Il y aura tant de ces peuples noirs

Essuyant leur visage de négritude

Pour mieux apercevoir

Un nouveau firmament.

Et dans les yeux des enfants

Des éclats de vérité


 

Il y aura tant de ces peuples inconnus

O u si peu

Et voyant ce nouveau Ciel bleu

Feront silence

Comme on fait un vœu

Et souriant à la Présence

Se sentiront plus forts

Et surtout merveilleux.

Dans les fossés alentour

Des hauts dignitaires écrasés

Par tant d’incohérence

Se feront piétiner

Par les foules en avance.
Il y aura des politiciens

Avides de pouvoir

Et de limousine

Bégayant des jurons

Pissant dans leur froc

Et des économistes sournois

Fuyant nulle part

Tout est bouché

Le Bonheur est semé.
La Vérité est tombée

Comme un couperet

Sur la tête des ego

Surdimensionnés.

 

 

 

Il s’appelle Yacine, il est enfant

Et sait qu’un jour il sera grand

En avançant vers la Vérité

Sourd aux retors

Attentif à Aimer.

 

Les téléphones rouges

Sont aux abois

Saturés d’appels

A la pelle

Entre grands de ce Monde

Qui a la même seconde

Ont perdu leur voix.

 

Dans les poubelles de l’Humanituée

Des contrats d’armement,

Des sous-entendus,

Des langues de bois,

Des parvenus,

Des arrogants,

Des volontaires ignorants,

Des menteurs

Et profiteurs

Et surtout parmi eux

Beaucoup de vieux maintenant

De vieux dominants.

 

Elle s’appelle Yasmine, elle a 10 ans

Et parcourra le Monde

En prenant son temps.

Dans ses bagages des sourires

Comme des bonbons délicieux

Et des chansons d’enfants

Pour faire pleurer les grands

De joie et autres délices.

 

Dans les poubelles de l’Humanituée,

Des livres d’Histoire déchirés,

Brûlés,

Des dates anachronisées

Dans le grand fleuve

Eternité.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les poubelles de l’Humanituée,

Beaucoup de politique,

Beaucoup de fric,

Une pléthore de langages

Académiques,

Des alcôves brisées

Là où s’ourdissaient

Les complots.

Il s’appelle Samuel,

Il est encore enfant,

Il part en Pèlerin

Sur le grand Chemin de vie

Poussé par le Vent.

 

 

Un politicien est pris

D’un fou rire

En vomissant sur le trottoir

Ses vieux discours dortoirs.

 

Un grand patron riche à milliards

A quatre pattes dans le jardin

Broute des liasses de billet.

 

Il s’appellent Samuel,

Yasmine et Yacine

Et d’autres et des milliers,

Des enfants ordinaires

Pour avancer l’Eternité.

 

M.L. 3/7/15

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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