Les pas lourds du PasséS’enfoncent dans le sol spongieuxL’horizon reculeLe voyant approcher.Il a peur. Il n’en veut pas.Les pas lourds du PasséQui se voit GolemLourd et balourdStupide et dépassé.Le mot Amour est avancé.Sur le front de la bêteLe mot EmethVa s’effacer.Et l’on verra sa mortLe faucher,L’anéantir,Et poussièreEt débris.Un vent tout de douceurVêtuAgite sa VieEt les corolles bienvenuesLe chant des oiseauxN’est pas encore vivantIls se gardent d’oserLe grand SilenceS’ést décrété.Dans les rues désertéesVolent des pagesEt des tractsEt des gouttes de sangEt des contrats d’armementDans les crépusculesQui se cachentAu-delà de l’amerLes fées terminentLeurs robes bleuesLa grande danse de la NuitSera du feu de Dieu.Et l’Aube est attentiveAux gestes préparés,Aux mains ouvertes,Plus de cercles fermés.L’horloge hésite un instantAvec ses lourdes aiguilles,Tricotant le temps,Les secondes abondentAu solFruits trop mûrsTombés de hautBouts d’haleineLa course contre le tempsFait partie du PasséLe Golem l’a emportée.La petite filleEst assise sur le bord du trottoirElle tient contre elleSa jolie poupéeElle regarde le CielEt son sourire est empourpré.Il a laissé son balaiA franchi la dernière marcheEt la lumière du HautNe va pas jusqu’au métro.Les maîtres d’écolesOnt les mains pleines de craie,Les leçons pendent écharpées,Le long de l’oubliEt dans la cour les petitsSont déterminés.Quelques escargots intrépidesSont sortis de l’humideEt se sont avancés.Ils ne veulent pas louper la NoceLa Terre est la mariée,Pour ne pas être à la traineIls doivent s’aventurer.Quelques bourdons au dos veluCessent de butinerIls volent de bas en hautEt semblent enivrés.La marche lente et pesanteDe l’humanoïde idiotN’aura jamais de finTant que son horizonLe fuiraLe monde est immobileEt secouéD’aucuns comprennentLe nouveau Verbe AimerPeut-être y en aura-ilPour suivre le BalourdLa peur du nouveau PrésentVient du refusDe jeter les acquis.Les rapaces agrippentEntre leurs pattesLeur vie lourde et tourmentée.L’effet de serresLes fera chuter.Sais-tu qu’une fois la pluie terminéeLes quelques gouttes encore vivantesEt ornant les feuillages tremblésSont des larmes de joie abondanteBien au-delà du temps aiguilléCar venant de l’AccueillanteCe nouveau visage Eternité.
M.L. 19.06.2013
Date de dernière mise à jour : 02/07/2021
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