Dit la Vie,
Je vous offre ici et là ce jour naissant
Cadeau ceint parfois de brume en ruban
Mystère d’aurore et de silence évanescent
Guirlandes de ramages
Au matin fleuri d’un printemps
Ou d’un hiver tout blanc
Le Murmure vous offre ses chants
Mais,
Sur le chemin du travail
Le dos plié sous les contraintes
Au loin le poids de la mitraille
Et dans les champs les plaintes
Les plaintes des mourants
Mais,
Savez-vous que Damoclès est un vieillard
Et qu’il est enfin mourant
Idole de pierre façonnée par ces pouvoirs
Voulant courber le dos des besognant
Mais,
Je vous offre ces tumultueux torrents,
Ces montagnes façonnées par les âges,
Ces chemins fleuris où les bancs
Vous proposent de poser votre âme
Sur la vallée des petites gens
Qui dans leur chaumière
Proposent à tout venant
Un peu d’eau, des sourires,
Des danses et des chants
Chaque jour peut être Noël
En faisant fi des tourments
Qui ne sont qu’illusion vénielle
Cueillez le fruit de cet arbre
Qui en vous grandit
Sublimant l’amour
Car il est hors du temps.
Le sourire d’un enfant,
Les larmes d’émotion
D’un vieux qui tremblant
Offre aux uns et aux autres
Sa vérité d’un Monde heureux
Enfin dévêtu
De ses armures et ses héros
Ses hommes de guerre,
Ces hommes d’argent
Enfin le Monde sans sots
A toute l’éternité devant
L’utopie graine germée
Plantée dans le sol de la Certitude
Ouvre sa corolle au verbe aimer
Pendant que les décrépitudes
Des pouvoirs entêtés
Tremblent sur leurs fondations
Meurent,
Meurent,
Meurent enfin les déraisons.
Michel Labeaume
23.12.22