De l’herbe sur les trottoirs.
Des averses de pétales
Sur une terre féconde,
Le Vent s’engouffre dans les secondes
Souriant de son éternité.
L’espoir est partout
Où se posent mes yeux,
Enivrant d’abondance,
D’être si généreux.
Urbain
Dans son caddie un demi pain,
Quelques poireaux,
Un morceau de viande,
Le regard fatigué suit le sol
Comme à la recherche de traces
D’un passé décomposé.
Le dos courbé par le poids des ans,
La petite vieille anonyme
Au milieu des gens,
Anonyme, anonyme,
Mais Amour pourtant.
Il a jeté dans la poubelle
De sa mémoire
Les restes de malheurs éparpillés
Et là sur le trottoir
Il balaie les papiers
Des gens qui l’ignorent
Des gens au regard fermé
Des gens toujours pressés.
Nature
Dans ce fouillis de verdure
Les maîtres enracinés
Murmurent de leurs feuillages bruissés
Au grand champ des nuées
Des mystères et des légendes
Que seul avec certitude
Peut savoir le Verbe Aimer.
Viens petit bonhomme
Laisse-Moi te porter
Nous ferons le chemin ensemble
Jusqu’au lieu de rendez-vous
Là où rien ne ressemble
A tes rêves les plus fous.