Blackout
J’ai vu le néant
S’enfuir à toute vitesse
Poursuivi par des médias,
Ils voulaient en faire une utopie
Avec leurs gros mots,
Avec leur vomi.
J’ai vu les politiciens
Se réfugier dans leurs bunkers
Gardés par des simiens,
Gardés par des cerbères
Et reliés par radio
A de financiers idiots
Qui se farcissaient une salade
Avec des liasses d’euros.
Pas évident une salade de biffetons,
Heureusement y a les cornichons.
J’ai vu les dictateurs
Serrer les fesses
Dans leurs voitures blindées
Avec feux de détresse.
Ils allaient se réfugier
Sur des îles ensoleillées
Avec des vahinés plantureuses
Avides de pognon
Et de lourdes valseuses.
…
J’ai vu, resté en arrière
L’enfant-plume
Soufflé par le Vent
Et qui riait si fort
Avec d’autres enfants.
J’ai vu les anciens
Se tenir la main,
Un petit vieux essuyait une larme
Coulant sur la joue de sa dame.
J’ai vu le grand soleil
Rougir d’être dépassé
Par le grand disque de lumière
Aube nouvelle, tout est arrivé.
Yasmine a pris la main de l’autre
L’autre a pris la main de Déborah
Qui a serré dans ses bras
Tous les enfants rois.
A terre les sabres et les fusils
Faisaient une montagne de cris
Etouffés par le Silence
Désormais le Temps est Présence
Et les devoirs de mémoire
Sont enfouis dans des tiroirs
Enfouis dans le néant,
Dans les dossiers politiciens
Dans les coffres
Dans les limousines
Et tout ça à la casse
Aujourd’hui il n’y a plus de place
Pour tous les rapaces
Qui refusent le bonheur
J’aI vu, resté en arrière
L’enfant-plume
Ecrire sur les trottoirs
De si belles histoires
Pour tous les avenirs
Tous les jours de fleurs
Pendant que devant
Les vieux héros éreintés
Restés sur le carreau
Râlaient de souffrance
D’avoir perdu la chance
Et leurs pouvoirs dorés
Je t’ai vu toi, tout à l’heure,
Tu as hésité,
Tu as failli t’enfuir
Et tu t’es ravisé
Viens, donne-moi la main
Je vais t’emmener dans un
Avenir
Où il y a tant et tant de jours
Que l’on nomme Amour
Et nous lui serons graine
Ou simple semence
Mais avec Sa Présence,
Nous rirons d’éternité.
Nous rions l’Eternité !