4 Saisons
Je suis né un jour de printemps
A l’heure encor endormie
Où le pinson de son chant
Tire le drap de la nuit
Pour m’offrir la lumière.
Poésie, poésie,
Ils applaudissent, ils sourient
Les dominants dominés
Par leur ego
Prendront toujours les poètes
Pour des veaux.
Je suis né un matin d’automne
Dans une forêt de légendes
Où des Arlequins facétieux
Ont jeté leur habit de couleurs
Sur le sol
Et avec eux des dryades frivoles
Ayant enlevé leur robe à l’envi,
Et ces longs rubans de brume déchirés
Donnent place au mystère
Au Silence et à l’Un Connu.
Et l’été ?
L’été parti en déliquescence
Dans la moiteur de mes aïeux
Qui dans leur chambre de vieux
Tombent la tête lourde de vie
Vers un sommeil où tout s’oublie…
Et l’hiver ?
L’hiver est privé.
Il est chaumière,
Il est famille devant la cheminée
Il est ce froid
Qui a reçu le bonheur
De réunir avec ardeur
Ceux qui s’aiment et se tiennent chaud
La fumée sortant de la cheminée
Est le merci de cet amour
A la blancheur des nuits figées.
Poésie, poésie,
Ils applaudissent, ils sourient
Et j’espère parmi eux
Apercevoir une perle de larme,
Qui fera couler les miennes
Et de ce collier de joie et d’émotion
Nous ferons le décor
De cette Aube en Ascension.
M.L.