Trois graines de tournesol
Sur une Terre de guingois,
Là où la mort et les fusils
Font force de loi
Là où le pouvoir et l’argent
Commettent méfaits
Avec l’aval de dominants
Aux sourires fardés
Avec l’aval de médias
A la morgue empoisonnée
Tu es là petite enfant
A pleurer ta misère
Et ton petit frère
Sous les gravats
Tu es là vieille dame
Au dos courbé de travaux
Au visage fermé sur des deuils
Tu es là gentille dame
A pleurer ton chagrin
Il est parti trop loin
Et tu ne vois dans ton horizon
Que nuages noirs et désespoir
Et mille déraisons
Alors je vous propose
Une toute petite chose
Accepter ma main et mon cœur
Et qu’ensemble nous allions
Loin de la bêtise
Et loin des canons
Il reste encore de ces endroits
Où le dominant n’a pas fourré son nez
De ces endroits où la lumière
Force notre âme à s’élever
De ces endroits où nos larmes
Proviennent d’une source inconnue
Et font trembler notre être
Oh si belle tempête !
Vous serez chavirés !
Et chacun sera corolle
Avec l’amour enraciné
Ils ont perdu le regard
Ils ne font qu’apercevoir
Ce qu’ils peuvent posséder
Ces gens somnambules
Qui dans leur vie déambulent
Comme des débauchés
Petite enfant malheureuse
Je te dirai où est ton frère
Et tu vas rire
Et à nouveau pleurer
Mais plus comme avant
Bonne mère seule
Abandonnée
Tous les tiens sont partis
Tu regarderas le ciel
Dans ton âme apprivoisée
Pour y découvrir l’audace
De toujours aimer
Et tu vas rire
Et à nouveau pleurer
Mais plus comme avant
Gentille dame esseulée
S’il est parti faire sa vie
Je te vois fleur
Qui a soif d’être abreuvée
Là où nous allons
Ce n’est pas un prince charmant
Qui va t’ouvrir les bras
Mais l’Univers tout entier
Acceptant les tiens
Et tu vas rire
Et à nouveau pleurer
Mais plus comme avant
Venez mes enfants
Il est temps de partir
Rien ne nous attend
Car tout n’est qu’éternité.
ML