La couvée

La couvée

Bruisse l’envie

Des ailes

A l’heure où se dilue

Le sommeil

Dans les lueurs

De l’éveil

Liberté

Mille et mille horizons

Se déploient

Dans la candeur

De l’émoi

Mille et mille horizons

Une seule loi :

Aimer

L’éventail est limpide

Comme l’eau du ruisseau

Nul trésor pour les avides

Que la conquête du beau.

Le Moi est debout

Quel chemin vais-je prendre

Quand il y en a tant

Le Silence lui fait comprendre

En lui offrant le vent

La Connaissance est subtile

Comme un voile diaphane

Qu’il faut oser toucher

Il est alors fleur qui se fane

Seul son parfum aide

A sortir quelques larmes

Pour émouvoir l’âme

Fusionnée.

Il y aura des rencontres

Des chaumières abandonnées

D’immenses champs de blé

Et des puits salvateurs.

Il y aura cet ermite

Vêtu de solitude

Douce et lumineuse

Peu de mots

Mais un regard si profond

Qu’il sera ressenti

Comme un accès aux mystères

Qui bénissent la Terre

De retrouver le Sacré.

Va Enfant-oiseau

Choisis ton karma

Lève-toi

Même s’il est encore tôt

Mais tant et tant

T’attendent là-bas.

Ton Moi est debout sur le seuil

Décidé

Pour le long voyage

Mais avant il veut que tu cueilles

Des perles d’hommage

A semer

Sur ton itinéraire

Pour des roses d’éternité.

Il y aura des montagnes

Aux sommets étoilés

Caressés de galaxies

De firmaments plein de vie

Aux heures où ton repos

Sera années-lumière

L’âme en pèlerinage

Aux confins de la Vie.

Liberté ! Liberté !

J’ai touché ton Graal

En fouillant en moi

Tant d’errances

Et de pourquoi

Pour enfin de ce Royal

Couronner le Moi.

Lisez la Nature

Ecoutez le Silence

Murmurez en Sa Présence

La joie d’avancer

Vers l’Un-connu

Langage des langages

L’Amour va si haut

Qu’il devient écho

Et souffle à la fois

Transportant l’émotion

Pour l’offrir au pèlerin

Va Enfant-oiseau

T’attendent tant de nids

Pour y poser

La Certitude

Comme un œuf à couver

Donnant vie à l’amplitude

Du verbe Aimer.

Il y aura des feux de joie

Dans des nuits étoilées

Aux bords d’une rivière

Sur les plages d’un océan

Dansent  dansent

Sœurs et frères

La liesse est flamme

Nourrissant ses enfants

Il y aura des messagers

Invisibles et discrets

Pour t’encourager Enfant-oiseau

A toujours aller plus loin

A toujours aller plus haut

Dans ces paysages millénaires

Où tant de vies semées

Partagées, rédigées

Avec l’âme, avec l’élan,

Avec le cœur, avec le chant

Ont laissé tant d’empreintes

Encouragé tant d’enfants

Qu’à chacun de tes pas

Tu devineras leur présence

Même après tant de millénaires

D’absence

Nul besoin d’archéologie

Seule la joie d’aimer

Et la nature de son oui

Peuvent laisser deviner

Autant de sceaux

Gravés sur les vénérables

Touchant avec la canopée

L’amour véritable

Source d’éternité

Il n’y aura plus de château-fort

Ni forteresse,

Ni mirador

L’agresse est poussière

Balayée par le Vent

L’univers est une fenêtre

Ouverte sur l’infini

Les pouvoirs de leurs meurtrières

Doivent cesser leurs cris.

Les couvées, Enfant-oiseau

Seront plus que chéries

Peuples d’un Monde nouveau

Beaucoup seront surpris.

Chaque un aura son allure

Ne plus précipiter

Il n’y aura plus de murs

Où se heurtent tant de courses

Précipitées.

La joie est un germe puissant

Qu’il faut maîtriser

L’apprendre, la découvrir,

La retenir

Jusqu’aux larmes délivrées

Elle devient alors corolle

S’ouvrant au verbe aimer

Et sa puissance folle

Exhale l’éternité.

Michel Labeaume

22 et 23 juillet 2024

Date de dernière mise à jour : 23/07/2024

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