Cathédrale de Notre-Drame.
Le problème du mensonge est qu’il donne un faux sentiment de supériorité à la personne qui le profère, se croyant être détentrice d’un secret. De la contredire peut amener à une violence verbale, le contradicteur ayant dévoilé ce que l’autre cache. Qui plus est, si ce mensonge émane d’un collectif (pouvoir, gouvernement), il devient « vérité » d’autant plus s’il est relayé par les médias (qui n’y croient pas plus mais appartenant à des entités « supérieures »). Tous ces mensonges ne sont en fait apparentés qu’à des non-dits et dès lors, deviennent un poids que traînent toutes ces victimes. Ce poids empoisonne mais empoisonne bien davantage ceux qui l’ont donné à manger que ceux qui l’ont gobé. Voilà le pourquoi de ces situations grotesques auxquelles nous assistons chaque jour. Nos élus deviennent ou sont devenus des Quasimodo que la laideur de leur fatuité a grimés, a rendu grossiers et bossus (de là peut-être l’intérêt qu’ils ont de paraître joliment hâlés et bien costumés) alors que la Vérité est une Esmeralda se glissant dans la foule afin de murmurer aux anonymes, aux misérables que s’ils prennent du recul et de la hauteur face aux mensonges, ils peuvent apercevoir du haut de leur promontoire l’étendue de leur possible devenir et le caniveau de ceux tentant de les en empêcher. Quand on murmure un pétale de Vérité, il y a dans notre ventre, un feu qui se fait jour et s’alimente de la joie d’avoir été découvert. Au fur et à mesure de ces silences dialogués, l’intuition enfin se déploie, fleur de lumière, corolle ô combien légère et éblouissante, chatoyée par une brise effet-Mère jetée au gré d’envies comme on sème pour moissonner. Hommes et femmes de la rue, anonymes, croyez en vous, votre intuition et à la Nouvelle Aube c’est vous qui serez devant pour mener le cortège.
M.L.
09/04/20