Pour Tiffany et Mickaël
Chaque-un est un pèlerin de l’inconnu. Ses pas le conduisent vers un destin dont il veut être maître et pour cela il s’entoure de sécurité, d’assurances, de confort, de tout ce qui « modernise » une existence. Il y a quelque chose d’erroné dans ce concept de vie. Quand chaque-un rencontre l’autre et que l’étincelle jaillit, il y a, comme nourriture du feu, cet amour visible et invisible. Cette épée qui tranche net les a priori pour couronner. Les deux qui s’unissent ne sont nullement dans un rêve. Ils auréolent une nouvelle réalité. Les 2 regards changent sans changer, le concerto à 4 mains se joue comme se joue une œuvre du haut des dunes et face à un désert qu’il importe de fleurir. Sans occulter que chaque-un est à lui seul un monde, un univers, un fourmillement d’étoiles et de firmaments internes, le fait de s’unir à l’autre doit créer un univers encore plus grand, plus beau et salvateur. Un Uni-vers dont seuls les 2 cœurs, bien qu’indépendants, se soutiennent et pulsent leur sang dans un même élan de vie, d’amour.
S’il faudrait définir ou plutôt « infinir » encore mieux cela, pensons au lierre qui épouse l’arbre, à la fleur des champs qui avec toutes les autres, crée un chatoiement de couleurs ; de diaprures sensées encenser l’insensée beauté de la Nature et qui créent, ensemble une pléiade de mouvements, d’impulsions vers des horizons de lumière.
Tiffany et Mickaël, je ne vous connais pas. Je ne vous connais pas en tant que personnes, mais je vous connais en tant qu’êtres et c’est cela qui importe. Car c’est l’être seul qui peut et doit tout faire pour semer et récolter petit à petit, comme se sèment des joies minuscules et qui, au bout du compte, auront créé un flamboiement de bonheur. Encore faut-il ajouter que celui-ci ne sera qu’une porte vers encore d’autres à semer. Encore faut-il ajouter qu’étant uni à l’autre, les deux êtres ne font plus qu’un et leur force se multiplie, tout en gardant l’un et l’autre leur identité céleste, chaque-un accouple son moi pour un émoi.
Même si les souffrances font parfois chuter, ce n’est que le fait de se relever qui sera gardé dans le Grand Livre.
Votre mariage n’est nullement la préface. Il est la première ligne d’un premier chapitre. La préface elle, a été écrite depuis des millénaires, par un Un-Connu.
M.L.