Fin des temps
Dans cette école, les élites zélées sont-elles alitées, car pleine d’allant, elles misent tout sur la liquidité, les liasses bien enroulées autant que sur le pouvoir du patron, du potentat, du despote déguisé en personne masquée d’assurance et de savoir coulant limpide de la bouche sur un visage bronzé, s’adressant au micro comme un artiste chevronné mais avec dans le dos le fourreau vide de Damoclès (car l’épée tremble d’envie au-dessus des ouvriers). Depuis quand sommes-nous gouvernés par des avides ? Depuis que le Monde est monde ? Non ! depuis que le Monde est immonde et sur lequel on déverse harangues et logorrhées sur des peuples au bord de la grande nausée. Vont-ils jusqu’à traquer les impavides qui, de la lisière observent les champs de bataille où ne lèvent que des croix peu et ayant trouvé l’Essentiel qui nourrit mieux et enrichit l’âme se lèvent chaque jour avec le vocable Amour, devenant ainsi peut-être pour certains un bouclier face aux rationnels et autres hypnotisés mais bien plutôt un aimant qui attire les nouvelles sensibilités, celles ouvertes à la lumière, véritables cœurs corollés. Le « toujours » de ces bonimenteurs au pouvoir depuis tant de lustres (sans avoir jamais appuyé sur l’interrupteur) arrive à la limite extrême de son ignominie et les mensonges et tout ce qui aura revêtu les pouvoirs grotesques, du sceptre au trône et jusqu’aux palais seront plongés dans un néant comme une utopie ayant duré trop longtemps. Aucun jugement, il y a trop à faire avec ce si bel horizon devant. L’heure des sentences ne sonnera plus. Chacun est juge de sa propre destinée. Les hyènes, vautours et chacals sont des animaux à protéger. Ces mêmes animaux que l’on voit dans l’humain doivent quitter le zoo. Cela leur sera facile s’ils comprennent que les barreaux des cages ne sont faits que de pensées. Cela leur sera extrêmement compliqué s’ils continuent à vouloir se bâfrer de charognes.
Michel Labeaume