Apprend-on à l’ENA ou à Sciences-Po à marcher en sous-bois à l’aurore ? Marcher presque à tâtons afin de ne pas déranger les premiers ramages, notamment celui du pinson. Apprend-on à l’ENA ou à Sciences-Po à se fondre dans le rayonnement des premières lueurs, à être partie intégrante du Silence qui est plus qu’un mutisme mais une histoire sans fin dite ou plutôt murmurée par les feuilles des arbres, les toiles d’araignées encore perlées de rosée, les fleurs créatrices de couleurs et le vert tendre des herbes humides. Il y a là les céraistes habillées d’or, les violettes, les cardamines sans compter les fleurs de pissenlits, impitoyables squatteurs. Il y a tant et tant de vies multiples aux vibrations intenses qui se laissent emporter dans une osmose subliminale. Apprend-on à l’ENA à se savoir petit devant tant d’éclat ? Apprend-on à Science-Po à verser dans la coupe de son humilité une goutte, toute petite goutte de ce nectar qui nous est offert pour nous signifier que le vrai pouvoir est celui d’aimer. Des aubes comme celles-ci valent 100 000 messes et je vous tairai Celui qui les dit comme je vous tairai ce que vous leur donnez à la quête. La vie est une conquête de Soi-même et nulle part ailleurs que dans son for intérieur trouverez-vous l’enchantement de ces matins prodigieux et sibyllins auxquels notre joie grandit tant en force qu’en lumière pour embellir l’Eden qui vient.
4.07.2018
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