Examen
Ce sentiment de liberté, de légèreté, de lumière qui s’étiole, un peu comme une fleur oubliée dans un vase à l’eau croupie. Ce sentiment de tunnel traversé sans jamais en voir le bout, la sortie s’éloignant même, sournoise, au fur et à mesure de notre avancée. Ce sentiment de sentir déjà si proche un printemps tant désiré, plus qu’un Noël, plus qu’aucune fête tant elles sont commercialisées. Il suffira simplement de marcher sous les grands arbres au feuillage renaissant, entre les charmilles fleuries de nouveaux chants, pour se sentir renouvelé, ragaillardi, le sourire aux lèvres comme unique remerciement. Mais en attendant, en attendant, ce sentiment d’incertitude entretenu par ces médias cauteleux, un peu comme un vautour posé sur un sommet, ou planant dans les hauteurs à l’affût de charognes. Ce sentiment d’envier Dame Nature, la seule à continuer, sur son itinéraire de vie, à entretenir son Moi avec force sérénité, malgré les tronçonneuses et l’économie de marché. Ce sentiment réel de refuser cette réalité, et tourner son regard vers la lumière après avoir éteint la télé. Puissent ces politologues, sociologues, ambassadeurs d’un savoir devenu trop lourd voire obsolète en regard du grain de lumière se dessinant sur un point d’horizon, proche ou éloigné, peu importe, l’Essence-Ciel étant sa réalité, puissent-ils laisser leurs lourds bagages afin d’être allégés. Ce sentiment de petite clairvoyance nous confirmant sur nos dirigeants devenus les premières proies de leurs pièges, leurs incohérences. Qui peut se prévaloir d’avoir la puissance et la raison en faisant tout pour enterrer les bourgeons dans un putride terreau, de peur qu’ils n’éclosent. Chacun de nous est graine, et qui passe outre les haines et les absurdes pour fixer ses racines dans cette infinie Certitude. Enfin, ce sentiment d’impesanteur, voire de désinvolture habillant notre for intérieur de myriades d’étincelles joyeuses, après avoir lu ces quelques lignes préconisant la simplicité du brin d’herbe, le charme mystique de la rose en bouton, le vol parfumé de l’abeille chargée de pollen pour un miel de renaissance. Enfin, en soi la flamme d’une Présence, elle seule étant le tuteur pour aider la croissance.
Enfin et merci, petite pousse de liberté.
M.L.