Aline, la « Vie qui chante ».
Prenez un accent, un accent du Sud, chantant. Chantant comme un air de musique sorti d'un instrument hors de portée. Chantant comme un ruisseau se faufilant dans les broussailles, dans les fourrés. L'appareil photo d'Aline semble n'être pas grand-chose, voire banal. Que nenni ! Il n'est dans ses mains rien moins que la continuité de son âme qui regarde, qui voit et se noie d'allégresse dans la Nature ce jour-là baignée de pluie. Rien moins qu'un bouquet de possibilités ouvrant leurs corolles à l'envi. La magie faisant le reste. L’œil est acéré. Ou plutôt assidu, comme l'est celui d'un enfant devant une vitrine de jouets. Le ciel est de plomb, puis de pluie, tour à tour acier puis gris et les nuées facétieuses jouent dans l'air du temps des danses carnavalesques avec des masques et des clins d’œil. A ses côtés, son amie est sur le seuil. Le seuil de sa demeure attendant la clé. Un simple tour de clé. Sa demeure en elle comme un tsunami, puis là, avec son amie, houle caressante dévalant les collines avec un regard de vie. Un regard d'Amour. Pour toujours sortie de l'ennui. Chaque seconde en elle aura cette clarté profonde venue d'un coin d'éternité. Là où lui sourit l'enfant libéré et par la même occasion ouvrant les bras vers la Mère tant aimée. Et le passager avec ces dames sourit en son for intérieur d'assister à cet opéra de joie. De découvertes. De n'être ni adultes ni enfants. D'être Hamlet, ayant délaissé la souffrance pour dévaler avec arrogance les chemins de la Foi. Il est des instants comme une symphonie à laquelle le Ciel et Son Silence ont donné le Oui. Et c'est ainsi que la Présence fourmille à fleur de peau, page écrite sans maux, la lumière a offert la plume, offert l'oiseau, et quand le crépuscule leur tourne le dos, c'est une Aube-étincelle dans leur cœur comblé de tout avec des myriades de petits riens.
Alors merci pour aujourd'hui et sûrement à deux mains. C'est un minimum pour recevoir un tel bouquet. Il y a tant de fleurs sur les chemins.
M.L. 13 mai 2018